Anthony Olusola, Danica Lorer Marjorie Beaucage et Gédéon Mvukiye Anthony Olusola, Danica Lorer et Omayra Issa
Le temps d’une conversation – le Symposium Esperanza un moment d’échange et de dialogue.
Le 1er juin 2019, les panels du Symposium Esperanza ont eu lieu à Saskatoon à la Fédération Francophone de Saskatoon. Ces panels ont servis de lieux d’échange unique et intime entre personnes de tous les horizons. Les thématiques des panels étaient liées aux notions de l’attente et de l’espoir, mais plus particulièrement, on y a parlé du temps.
Panel 1: Raconter le temps – pour voir comment le temps est raconté dans le folklore de plusieurs peuples. Le folklore comme véhicule d’espoir et d’attente…
Panel 2: Le privilège du temps – pour parler des manières que le contrôle ou l’accès au temps fait preuve des inégalités sociales dans le monde. Le privilège comme véhicule de contrôle, d’accès à, ou de distribution du temps.
Voici un petit échantillon des moments marquants de ce premier symposium organisé par le collectif.
Une belle couverture médiatique
Rencontres au menu du symposium Esperanza
Radio-Canada, Saskatchewan, Publié le samedi 1 juin 2019
…un des panélistes était l’abbé André Poilièvre, bénévole auprès d’un groupe de jeunes anciennement membres de gangs de rue. Il voulait démontrer combien les citoyens qui ont enfreint la loi doivent attendre longtemps avant de pouvoir reprendre leur vie en main.
« La seule chose qu’on [fait] lorsqu’on met des gens en prison c’est de les punir en prenant leur temps. Leur temps ne leur appartient plus maintenant, ce sont des portes closes », soutient-il.

Des balados et des panels pour construire et rassembler
L’Eau vive, 6 juin 2019, Linda Morales
Une diversité d’invités était présente. Zoé Fortier précise qu’à travers ces panels il y avait la volonté de « redonner la parole aux gens et de valoriser les expériences quotidiennes des gens ». Les panélistes participants ont amené des perspectives originales et ont contribué à faire surgir des idées et des opinions autres que professionnelles ou académiques. La co-fondatrice du collectif affirme que les invités ont ainsi participé « comme experts au sujet de leur propre existence, experts de leur vie, et ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils ont à nous enseigner est tout aussi valable qu’un livre d’histoire ».
Quelques traces des moments partagés
Marjorie Beaucage partage un poème.
Panel : Le Privilège du temps
Un moment marquant de la journée a été l’écoute du poème de Marjorie Beaucage, récité le 1er juin 2019 lors du panel Le privilège du temps. Voici ce qu’elle nous a partagé en cette journée d’échange, pour ouvrir le panel et les lignes de communication entre les peuples rassemblés.
En ce temps à venir
Il était
un peuple
issu de cette terre
ici
lien sacré
d’appartenance
a jamais
reconnaissant
l’eau
le feu
le vent
la terreéléments essentiels
de renouveau
de re-vision
qui serves
de transformation
et guérison
à travers
tout temps
à travers tout lieuC’est comme ça
que les peuples
reconnaissait
le don
et la beauté
de chaque personne
de chaque nationmême si parfois
on oubliait
On pouvait toujours
retourner
au cercle
et se retrouverEn approchant
le cœur ouvert
on y trouvait
le baume du pardon
et la compassion
qui embrasse la peurC’est dans le cercle
qu’on reconnaissait
qu’on se rapellait
qu’on célébrait
la race humaine
avec toutes ses différencesEt le cercle continue
encore.ENTRE
Le lieu de rencontre, c’est là où l’on ENTRE. C’est là où on est entre tout. Quand on entre en relation, on découvre la houssa ce et la connaissance d’ETRE.
Raconte -moi. Raconte -toi. Entre toi. Entre moi. Dans ma maison de rencontre, je demande aux ancêtres: Conduit moi. Non pas d’où je viens – cela je le connais – amène moi d’où je ne suis pas encore revenue. Là où nos murs deviennent fenêtres; là où l’on se voit autrement. Le moi jamais aperçu, genèse de toutes choses vivantes dans notre histoire. Je sais qu’avec vous je voyagerai aussi loin.. là où finit cette histoire et où commence l’autre… J’entre.
Humblement,
Marjorie
Panel: Raconter le temps
Dans le cadre du panel intitulé Raconter le temps, Roger Dallaire, raconteur franco-albertain, nous a raconté le petit bonheur du temps tel qu’il se vit sur sa ferme, et dans les comptes canadien-français.
Un gros merci à l’animatrice de la journée, Omayra Issa, qui a fait de cet événement une journée remplie d’émotions et de vulnérabilité entre inconnus et vieux amis.

